Alors que les États envisagent leurs plans de réouverture des collèges, une plus grande attention devrait être accordée aux services de garde d’enfants sur le campus, qui a le potentiel de soutenir près de 14 millions de parents d’étudiants à travers le pays.1 Les services de garde d’enfants universitaires ont toutefois diminué au cours des 10 dernières années, alors que la demande pour ces services demeure élevée.2 La liste d’attente moyenne des garderies sur le campus comprenait 80 enfants en 2016.3 De plus, en raison de la crise du COVID-19, certains centres de garde d’enfants du campus ont fermé de manière permanente ou temporaire, notamment l’École pour enfants du campus de l’Université du Vermont et le centre de garde d’enfants Wee Care de l’Université de la Vallée de l’Utah, ce qui diminue l’offre déjà insuffisante de services de garde4
Le programme Accès aux services de garde Signifie Parents à l’école (CCAMPIS) est le seul programme fédéral qui vise à répondre aux besoins des parents d’élèves en matière de garde d’enfants.5 Le CCAMPIS est un programme de subventions concurrentiel administré par le ministère de l’Éducation qui aide les établissements d’enseignement supérieur à fournir des services de garde d’enfants aux parents d’élèves à faible revenu. Ces services comprennent l’offre de services de garde d’enfants dans leur propre établissement ou la sous-traitance à un partenaire communautaire, ainsi que l’octroi de subventions pour la garde d’enfants aux parents afin qu’ils puissent faire appel à un fournisseur de services de garde de leur choix.
Alors que les collèges et les universités fermaient leurs portes en réponse à la propagation du COVID-19, les parents d’élèves étaient confrontés au double défi de la fermeture des garderies et de la fermeture des campus, ainsi qu’à la perte rapide d’autres soutiens essentiels tels que des logements fiables, des emplois et des services de santé. Pour offrir de l’aide, le Congrès a alloué 14 milliards de dollars aux collèges et universités dans la Loi CARES, dont 6 milliards de dollars ont été alloués à des subventions directes en espèces d’urgence pour les étudiants afin de couvrir les coûts du « matériel de cours, de la technologie, du logement, de la nourriture, des soins de santé et des soins aux enfants. »7Bien que ces fonds de secours aient aidé les élèves, le manque de ciblage vers les élèves les plus démunis, ou pour l’aide à la garde d’enfants en particulier, a limité leur capacité à répondre aux besoins des parents d’élèves en difficulté. En ce qui concerne l’automne, de nombreux parents d’élèves sont confrontés au défi de la planification par les universités d’un programme d’études en personne, ce qui augmenterait encore le besoin de services de garde d’enfants. À l’échelle du pays, 57 % des universités et collèges prévoient un trimestre d’automne en personne, au lieu d’un modèle hybride ou entièrement en ligne.8 À la lumière de ces défis, il est possible de faire davantage pour soutenir les parents d’élèves, et le CCAMPI peut être une avenue politique pour le faire.
Alors que le CCAMPIS a le potentiel de combler l’écart en matière de garde d’enfants pour les parents d’élèves, un financement insuffisant a limité sa portée. Au cours de l’exercice 2019, il n’a accordé que 266 bourses aux collèges et universités sur une allocation totale de 42 millions de dollars.9 Selon les estimations de l’Institute for Women’s Policy Research, environ 11 000 parents d’élèves sont actuellement desservis par le CCAMPIS, ce qui représente moins de 1 % des parents de premier cycle ayant des enfants de moins de 18 ans.10 Pour l’exercice 2020, le niveau de financement a été fixé à 53 millions de dollars.11
L’année dernière, il y a eu un effort bipartite pour augmenter considérablement le financement du CCAMPIS. Les représentants Katherine Clark (D-MA), Don Young (R-AK) et Kim Schrier (D-WA) ont présenté la Loi sur la réautorisation du CCAMPIS en mai 2019 afin d’augmenter le financement du CCAMPIS de 50 millions de dollars à 200 millions de dollars par an jusqu’en 2025.12 Le projet de loi est au point mort en comité et les efforts pour le défendre n’ont pas été revitalisés.
Plus récemment, Clark a présenté la Loi sur l’infrastructure des services de garde d’enfants (R.H. 7201) en juin, ce qui comprend la réautorisation des CCAMPI à 200 millions de dollars dans le cadre d’un ensemble plus vaste qui autorise 10 milliards de dollars pour l’infrastructure des garderies sur cinq ans. Pour que l’offre de services de garde d’enfants de notre pays se rétablisse et que les familles soient servies efficacement, le Congrès devra probablement adopter une loi comme celle-ci.
On peut faire plus pour soutenir les plus de 14 millions d’étudiants de premier cycle qui équilibrent le stress de l’école et de la parentalité pendant la pandémie de COVID-19. À l’avenir, à mesure que les écoles de la maternelle à la 12e année feront leurs plans de réouverture, avec un apprentissage à distance et des horaires rotatifs, il y aura probablement une demande accrue de services de garde d’enfants d’âge scolaire. Les services de garde d’enfants sur le campus peuvent répondre à cette demande si davantage de ressources sont investies dans le programme CCAMPIS. En appuyant les programmes existants comme le CCAMPIS, le secteur des services de garde d’enfants se renforcera après la pandémie et servira mieux la population de parents d’élèves à l’avenir.