Définition
La dominance cérébrale fait référence à la domination d’un hémisphère cérébral sur l’autre dans le contrôle des fonctions cérébrales.
Description
La dominance cérébrale est la capacité d’un hémisphère cérébral (communément appelé le côté gauche ou droit du cerveau) à contrôler principalement des tâches spécifiques. En conséquence, les dommages causés à un hémisphère spécifique peuvent entraîner une altération de certaines fonctions identifiables. Par exemple, un traumatisme à l’hémisphère gauche peut altérer les fonctions associées à la parole, à la lecture et à l’écriture. Un traumatisme à l’hémisphère droit peut entraîner une diminution de la capacité à effectuer des tâches telles que juger de la distance, déterminer la direction et reconnaître les tons et les fonctions artistiques similaires.
Dominance cérébrale et maniabilité
La dominance cérébrale est également liée à la maniabilité — qu’une personne ait une forte préférence pour l’utilisation de sa main droite ou de sa main gauche. Plus de 90% des personnes sont droitières et dans la grande majorité de ces personnes, l’hémisphère gauche contrôle les fonctions liées au langage.
Chez les gauchers, cependant, seulement environ 75% ont des fonctions linguistiques principalement contrôlées par l’hémisphère gauche. Le reste des gauchers ont des fonctions linguistiques contrôlées par l’hémisphère droit, ou n’ont pas d’hémisphère dominant en ce qui concerne le langage et la parole.
Un très faible pourcentage de personnes sont ambidextres, n’ayant aucune préférence pour effectuer des tâches avec les deux mains.
Un aspect de la théorie de la dominance cérébrale qui a reçu une attention considérable de la recherche est la relation entre un manque de dominance cérébrale et la dyslexie. Certaines données de recherche suggèrent qu’une domination indéterminée en ce qui concerne le langage — un échec d’un hémisphère à dominer clairement les fonctions du langage — entraîne une dyslexie. Les preuves à l’appui de cette hypothèse ne sont cependant pas uniformes ou incontestées.
En termes généraux, pour les droitiers, le côté gauche du cerveau est généralement associé à des processus analytiques tandis que le côté droit du cerveau est associé à des capacités intuitives ou artistiques. Les données à l’appui de ces généralisations ne sont toutefois pas uniformes.
Le cortex est divisé en plusieurs zones corticales, chacune responsable de fonctions distinctes telles que la planification de mouvements complexes, la mémoire, la personnalité, l’élaboration de pensées, la formation de mots, la compréhension du langage, la coordination motrice, le traitement visuel des mots, l’orientation spatiale et la coordination spatiale du corps. Les zones d’association du cortex reçoivent et analysent simultanément de multiples sensations reçues de plusieurs régions du cerveau. Le cerveau est divisé en deux grands lobes reliés entre eux par un faisceau de nerfs, le corps calleux. On sait maintenant que chez environ 95% de toutes les personnes, la zone du cortex dans l’hémisphère gauche peut être jusqu’à 50% plus grande que dans l’hémisphère droit, même à la naissance. Les zones de Wernicke et de Broca (régions anatomiques spécifiques) sont généralement beaucoup plus développées dans l’hémisphère gauche, ce qui a donné naissance à la théorie de la dominance de l’hémisphère gauche. La zone motrice de la coordination manuelle est également dominante chez neuf personnes sur 10, ce qui explique la prédominance de la droitisation dans la population.
Des études montrent également que l’hémisphère non dominant joue un rôle important dans la compréhension musicale, la composition et l’apprentissage, la perception des relations spatiales, la perception des schémas visuels et esthétiques, la compréhension des connotations dans les discours verbaux, la perception de l’intonation de la voix, l’identification des émotions et de l’humeur des autres et le langage corporel.
Un obstacle à l’acceptation des données relatives à la dominance cérébrale est le fait que la pression sociale pour se conformer à la norme peut conduire certaines personnes gauchères à adopter l’usage prédominant de leur main droite.