Maladies non transmissibles chroniques

Les maladies non transmissibles chroniques (MNT) représentent près de 60 % de la mortalité mondiale, et 80% des décès dus aux MNT surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Un quart de ces décès – près de 9 millions en 2005 – concernent des hommes et des femmes âgés de <60 ans. Prises ensemble, les MNT représentent à l’échelle mondiale la principale cause de mortalité chez les personnes en âge de travailler, et leur incidence chez les jeunes adultes est nettement plus élevée dans les pays pauvres du monde que dans les pays riches. Les principales causes de mortalité attribuables aux MNT sont les maladies cardiovasculaires (30 % de la mortalité mondiale totale), les cancers (13%), les maladies respiratoires chroniques (7%) et le diabète (2 %). Ces conditions partagent un petit nombre de facteurs de risque comportementaux, notamment un régime alimentaire riche en graisses saturées et pauvre en fruits et légumes frais, l’inactivité physique, le tabagisme et l’excès d’alcool. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ces facteurs de risque ont tendance à se concentrer dans les zones urbaines et leur prévalence augmente en raison de l’urbanisation rapide et de la mondialisation croissante des industries de l’alimentation, du tabac et de l’alcool. Les MNT ayant un impact majeur sur les hommes et les femmes en âge de travailler et leurs personnes âgées à charge, elles se traduisent par une perte de revenus, une perte de possibilités d’investissement et, globalement, des niveaux de développement économique plus faibles. Des réductions de l’incidence de nombreuses MNT et de leurs complications sont toutefois déjà possibles. Jusqu’à 80% de tous les cas de maladies cardiovasculaires ou de diabète de type 2 et 40% de tous les cas de cancer, par exemple, sont probablement évitables sur la base des connaissances actuelles. En outre, des mesures très rentables existent pour la prévention de certaines des complications des maladies cardiovasculaires et du diabète établis. La réalisation de ces gains nécessitera un large éventail d’interventions intégrées axées sur la population ainsi que des mesures axées sur les personnes à haut risque. À l’heure actuelle, la communauté internationale d’assistance ne fournit que peu de ressources pour lutter contre les maladies non transmissibles dans les pays pauvres, en partie, du moins, parce que les maladies non transmissibles continuent d’être perçues à tort comme des maladies principalement des mieux nantis. À mesure que l’urbanisation se poursuit et que les populations vieillissent, l’investissement dans la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire ne peut plus être ignoré.

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