Les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent-elles marcher? La paralysie cérébrale décrit un spectre de différentes déficiences motrices pouvant affecter le mouvement, l’équilibre, la posture et la coordination. En conséquence, la capacité de marcher dépend principalement de l’emplacement et de la gravité de ses déficiences motrices.
Dans cet article, nous allons discuter de la façon dont la paralysie cérébrale affecte la capacité de marcher, ainsi que de la façon d’améliorer les fonctions motrices pour une meilleure mobilité à long terme.
Les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent-elles marcher?
Oui, beaucoup de personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent marcher! En fait, plus de la moitié des personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent marcher seules sans aides à la mobilité comme des marchettes ou des béquilles.
La paralysie cérébrale ne doit pas nécessairement affecter les jambes. Cela peut affecter un bras ou même un seul côté du corps, de sorte qu’une seule jambe présente des déficiences motrices.
Bien que la marche puisse être un objectif réaliste pour de nombreuses personnes atteintes de paralysie cérébrale, ce n’est pas toujours possible. Cependant, il est essentiel de comprendre que de nombreuses personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent toujours être fonctionnelles et avoir une qualité de vie élevée malgré l’utilisation d’une aide à la mobilité ou d’un fauteuil roulant.
En apprenant des techniques d’adaptation pour maximiser leur indépendance fonctionnelle, les personnes atteintes de CP peuvent vivre une vie épanouissante.
Dans la section suivante, nous discuterons de la façon dont les capacités fonctionnelles sont classées parmi les personnes atteintes de CP.
Classification de la Capacité de marche chez les personnes atteintes de paralysie cérébrale
La gravité de la paralysie cérébrale est fréquemment mesurée par le Système de classification de la Fonction motrice brute (GMFC).
Il se compose de 5 niveaux, le niveau 1 étant le plus doux et le niveau 5 le plus sévère.
En général, les enfants atteints de GMFC de niveaux 1 et 2 sont capables de marcher de façon autonome. En revanche, les enfants atteints de GMFC de niveaux 3 et 4 sont plus limités dans leur capacité de marche et doivent utiliser des aides à la mobilité pour parcourir de courtes distances. Les personnes atteintes de GMFC de niveau 5 ont des déficiences motrices très graves et comptent sur des fauteuils roulants avec l’aide d’un soignant pour leur mobilité.
Cette étude a évalué la stabilité des niveaux de GMFC chez 610 enfants atteints de CP. Alors que 73% des enfants sont restés dans leur niveau initial de GMFC pendant toute la durée de l’étude, 27% ont été reclassifiés lors d’une évaluation ultérieure. Cela démontre que même si les niveaux de GMFC sont généralement constants, ils peuvent changer et des améliorations sont possibles. Il convient de noter que la plupart des améliorations du niveau des GMFC sont observées chez les enfants de moins de 5 ans.
Ensuite, nous discuterons des interventions qui peuvent aider les personnes atteintes de paralysie cérébrale à améliorer leurs fonctions motrices.
Comment améliorer la marche chez les patients atteints de paralysie cérébrale
Le cerveau peut utiliser la neuroplasticité (la capacité du système nerveux central à se réorganiser) pour effectuer des changements adaptatifs et améliorer les fonctions motrices. En stimulant constamment le cerveau par une répétition spécifique à une tâche, les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent être en mesure d’améliorer leur démarche.
Ci-dessous, nous allons passer en revue 5 interventions efficaces qui peuvent aider les personnes atteintes de paralysie cérébrale à améliorer leur mobilité.
1)Gérer la spasticité
Jusqu’à 80% des personnes atteintes de paralysie cérébrale ont une paralysie cérébrale spastique, caractérisée par un tonus musculaire élevé (spasticité).
Généralement, lorsqu’une personne atteinte de paralysie cérébrale marche avec une démarche anormale, c’est parce que la spasticité tire ses genoux, ses hanches ou ses chevilles dans une certaine direction. Si elle n’est pas correctement gérée, la spasticité peut progresser avec le temps et compromettre davantage la capacité de marcher.
Les traitements de spasticité comme le Botox ou les relaxants musculaires peuvent aider à soulager temporairement le tonus musculaire élevé afin que les individus puissent se concentrer sur leur thérapie physique.
2)Aller à la physiothérapie
Lors de la physiothérapie, votre enfant peut apprendre des exercices pour améliorer sa mobilité à long terme. Un physiothérapeute évaluera leurs capacités fonctionnelles et créera un régime d’exercice personnalisé pour maximiser l’amplitude des mouvements, allonger les muscles tendus et renforcer les muscles sous-utilisés.
L’entraînement à la marche est un type de thérapie physique qui se concentre sur l’optimisation de la fonction de marche. Cela peut impliquer divers exercices et équipements. Par exemple, les personnes peuvent porter un harnais qui aide à soutenir leur poids tout en marchant sur un tapis roulant. Cela aide à réduire la pression exercée sur les articulations afin que les individus puissent se concentrer sur l’utilisation de la forme correcte.
De même, certains physiothérapeutes peuvent encourager la thérapie aquatique. La flottabilité de l’eau peut faciliter le travail sur la marche avec une démarche appropriée et la résistance à l’eau peut aider à renforcer davantage les muscles sous-utilisés.
Tout aussi important que de suivre une thérapie physique est la nécessité de continuer à travailler sur les compétences acquises en thérapie par le biais d’un programme d’exercices à domicile. Le report à la vie quotidienne est essentiel pour améliorer la démarche fonctionnelle à long terme.
Stimuler constamment le cerveau par des mouvements hautement répétitifs et spécifiques à une tâche peut aider à favoriser la réorganisation des circuits dans le cerveau pour réduire de manière permanente la spasticité et améliorer les schémas de mouvement.
3)Utilisez des orthèses
Les orthèses comme les orthèses, les moulages et les attelles sont des dispositifs portables qui aident à soutenir un alignement musculo-squelettique approprié.
Comme les personnes atteintes de paralysie cérébrale ont un tonus musculaire anormal, le port d’une orthèse peut fournir le soutien supplémentaire nécessaire pour réduire la posture compromise, allonger doucement les muscles tendus et limiter les mouvements indésirables.
Alors que la fonction est primordiale, la forme est nécessaire pour éviter que la fonction ne s’aggrave. En se concentrant sur le maintien d’une forme correcte, les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent favoriser une meilleure mobilité à long terme.
4)Rechercher une intervention précoce
Les habitudes se forment en renforçant les voies neuronales dans le cerveau grâce à une pratique hautement répétitive et spécifique à une tâche.
Plus tôt vous recherchez une prise en charge de la paralysie cérébrale, moins de schémas de mouvement anormaux (qui conduisent à de mauvaises habitudes) doivent se développer.
De plus, les cerveaux plus jeunes ont des niveaux de plasticité plus élevés, ce qui signifie qu’il est plus facile pour les enfants d’apprendre de nouvelles habitudes qui peuvent remplacer les habitudes nocives que pour les adultes.
5)Relevez le défi
Recâbler le cerveau pour améliorer la démarche de votre enfant ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut des milliers de répétitions pour favoriser les adaptations neurologiques, il est donc essentiel de faire confiance au processus et de continuer à pratiquer.
La motivation d’un enfant est considérée comme un déterminant majeur du développement des capacités motrices de base chez les enfants atteints de CP. Sans engagement, les enfants peuvent facilement perdre leur motivation.
L’un des moyens les plus efficaces de promouvoir l’engagement est de s’assurer que votre enfant est continuellement mis au défi. Plus un individu est engagé, plus il est susceptible de continuer à effectuer les répétitions dont il a besoin pour s’améliorer.
La paralysie cérébrale est une déficience motrice qui peut ou non affecter la capacité de marcher. La gravité et la localisation des lésions cérébrales influencent la gravité des déficiences motrices et les zones du corps touchées.
Heureusement, les fonctions affectées par la paralysie cérébrale peuvent être réorganisées et améliorées grâce à une stimulation répétitive. Grâce aux propriétés extrêmement adaptatives du cerveau, il y a toujours un espoir d’amélioration.