Le polymorphisme d’insertion/délétion CGGGG du promoteur IRF5 est un facteur de risque fort pour le syndrome de Sjögren primaire

OBJECTIF: Le facteur de régulation de l’interféron 5 est un facteur de transcription impliqué dans la sécrétion d’interféron de type I (IFN). Cette étude a été entreprise pour déterminer si un polymorphisme promoteur de 5 pb (insertion /délétion de CGGGG) est impliqué dans la prédisposition génétique au syndrome de Sjögren primaire (SS) et pour évaluer les conséquences fonctionnelles de ce polymorphisme.

MÉTHODES: La cohorte exploratoire comprenait 185 patients atteints de SS primaire et 157 témoins sains, et la cohorte de réplication comprenait 200 patients atteints de SS primaire et 282 témoins sains. Les taux d’ARN messager IRF5 (ARNm) ont été évalués au départ et après infection in vitro par un réovirus dans des cellules mononucléées du sang périphérique (PBMC) de 30 patients présentant des SS primaires et des cellules épithéliales des glandes salivaires cultivées pendant 4 semaines chez des patients présentant des symptômes SS primaires ou sicca.

RÉSULTATS : Le portage de l’allèle IRF5 4R CGGGG a été associé à un risque considérablement accru de SS primaire dans les deux cohortes (rapport de cotes 2,00, P = 6,6 x 10 (-6)). Le polymorphisme d’insertion/délétion de CGGGG à lui seul était suffisant pour expliquer l’association des SS primaires avec IRF5. Le niveau d’ARNM IRF5 dans les PBMC dépendait significativement du génotype (P = 0,002) et était corrélé avec les niveaux d’ARNM pour les gènes induits par l’IFN MX1 et IFITM1. Les cellules épithéliales des glandes salivaires cultivées de patients porteurs de l’allèle IRF5 4R CGGGG ont montré un taux élevé d’ARNm IRF5 (P = 0,04), qui a été amplifié après une infection à réovirus (P = 0,026).

CONCLUSION: Nos résultats indiquent une association du polymorphisme d’insertion/délétion CGGGG du promoteur IRF5 avec des SS primaires. Les patients porteurs de l’allèle IRF5 4R CGGGG présentaient un taux élevé d’ARNm pour IRF5 dans les PBMC et les cellules épithéliales des glandes salivaires, principalement après une infection virale in vitro. Les patients présentant des taux élevés d’ARNM pour l’IRF5 présentaient également des taux élevés d’ARNM pour les gènes induits par l’IFN de type I dans les PBMC.

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