L’âge croissant prédit un mauvais pronostic du cancer du col utérin avec un effet ultérieur sur le traitement et la survie globale

Objectif: Le stade et l’histologie sont des facteurs pronostiques bien établis pour le cancer du col utérin, mais l’importance de l’âge a été controversée et un rôle clair pour ce facteur n’a pas encore été défini. Ainsi, nous visons avec cette étude à évaluer la signification de l’âge en tant que facteur pronostique indépendant chez les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus et à évaluer les conséquences thérapeutiques et les résultats de survie en relation avec ce facteur.

Méthodes et matériel: La base de données Surveillance, Épidémiologie et Résultats finaux (SEER) a été utilisée pour analyser rétrospectivement les patients diagnostiqués avec un cancer du col de l’utérus de 1973 à 2013 aux États-Unis. Les données recueillies comprenaient des données démographiques, l’histologie et le stade tumoral, les détails du traitement et les résultats de survie. L’âge a été regroupé en 20-49 ans, 50-69 ans, ≥70 ans. Le stade était localisé (FIGO IA-IB1), régional (IB2-IVA) et distant (IVB). Les traitements ont été classés comme « agressifs » (chirurgie, radiothérapie par faisceau externe + curiethérapie, chirurgie + BT, chirurgie + XRT ou chirurgie + XRT + BT) ou « non agressifs » (XRT seule, BT seule ou sans traitement). L’analyse statistique effectuée sur ces données comprenait l’utilisation du test de rang Log, de l’analyse du χ2 et du modèle de risques proportionnels de Cox.

Résultats: Quarante-six mille trois cent cinquante femmes atteintes d’un cancer du col utérin ont été identifiées à l’aide de la base de données SEER. 54% étaient âgés < de 50 ans, 33% de 50 à 69 ans et 13% ≥70 ans. Les femmes plus âgées, en particulier celles de plus de 70 ans, présentent des tendances de survie significativement diminuées lorsqu’elles sont stratifiées par stade et histologie (p< 0,0001). De plus, en tenant compte du stade, de l’histologie, de la race et du traitement, l’âge croissant démontre une signification pronostique négative avec un rapport de risque de 2,87 pour les femmes de plus de 70 ans et de 1,46 pour les femmes de 50 à 69 ans. De plus, les femmes de plus de 70 ans, quel que soit leur stade, sont significativement plus susceptibles de recevoir des schémas thérapeutiques non agressifs (< 0,0001), ou aucun traitement du tout (p < 0,0001). Enfin, les femmes âgées bénéficient d’un avantage de survie significatif grâce au traitement, même avec des schémas moins agressifs, par rapport à aucun traitement (p< 0,0001), le BT seul présentant le plus grand bénéfice de survie (p< 0,0001 vs aucun traitement; p < 0.0087 vs XRT) parmi les thérapies moins agressives. Lorsqu’il est évalué par stade, le BT continue de détenir un avantage significatif en matière de survie pour une maladie localisée, régionale et distante chez les individus de plus de 70 ans (localisée: p = 0,0009 vs aucun traitement; régionale et distante: p < 0,0001 vs aucun traitement), avec un avantage de survie globale et de survie spécifique à la maladie par rapport à la TRX également observé chez les femmes atteintes d’une maladie distante (p < 0,0001 vs aucun traitement). div> 0,0001).

Conclusions: Les femmes âgées atteintes d’un cancer du col de l’utérus présentent une tendance générale de survie médiocre qui reste cohérente entre les différents stades et sous-types histologiques. L’analyse des risques de cette population d’étude soutient que l’âge est un facteur pronostique négatif indépendant, même en tenant compte du stade, de l’histologie et de la race. De plus, les femmes plus âgées reçoivent un traitement moins agressif que leurs homologues plus jeunes, un nombre important ne recevant aucun traitement. Malgré cela, les femmes plus âgées obtiennent toujours un bénéfice de survie significatif avec des thérapies moins agressives, en particulier avec BT seul. Le plus intéressant est que BT montre un avantage de survie pour les femmes âgées parmi tous les stades du cancer du col de l’utérus, soutenant l’immense bénéfice clinique potentiel. En fait, les femmes de plus de 70 ans atteintes d’une maladie à un stade plus avancé ont montré un bénéfice significatif pour la survie, à la fois pour la survie globale et pour la survie spécifique à la maladie, avec BT sur la radiothérapie par faisceau externe. Des études antérieures ont créé une base de littérature, qui montre que l’inclusion de BT dans les schémas thérapeutiques parmi tous les groupes d’âge améliore la survie et que les femmes plus âgées en général sont moins susceptibles d’être traitées de manière adéquate pour le cancer du col utérin. La nouveauté de cette étude réside dans le fait qu’elle démontre que les femmes âgées, dont nous montrons qu’elles risquent d’avoir un pronostic global moins élevé en raison de leur âge, reçoivent non seulement moins souvent un traitement approprié, mais meurent également plus fréquemment à cause de cela. Nos données confirment que les femmes âgées constituent un groupe de patients à haut risque qui bénéficieraient considérablement d’un traitement, même si ce traitement est le BT seul. Le BT pour le cancer du col utérin est une procédure tolérable, même pour la plupart des femmes âgées, et devrait donc rester une option clinique standard pour cette population, quel que soit leur stade ou leur histologie au moment du diagnostic.

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