Au lieu d’un résumé, voici un bref extrait du contenu:
Les Accusations formelles Contre Socrate THOMAS C. BRICKHOUSE et NICHOLAS D. SMITH Ar n9a DES Excuses de PLATON, Socrate commence sa défense contre ce qu’il appelle les « premiers » accusateurs, dont il considère les calomnies comme constituant une menace encore plus grande pour lui que celles des nouveaux accusateurs, Mélète, Anytus et Lycon. Parce que ces accusations plus anciennes sont les plus dangereuses, il entreprend d’abord de se défendre contre elles. Mais du 24B à ~ 8A, Socrate choisit de répondre aux accusations des « nouveaux » accusateurs par un interrogatoire de l’un d’eux, Méletus, l’auteur officiel de l’acte d’accusation contre lui. Cet interrogatoire a été la source de beaucoup de perplexité pour les érudits, car pendant l’imerrogation, Méletus semble à de nombreux lecteurs mal préparé à défendre ses propres accusations de manière cohérente. Pour certains, c’est un signe décisif que tout l’intermède est en grande partie, sinon entièrement, inventé par Platon pour discréditer les procureurs de Socrate comme ineptes et sans principes? D’autres lecteurs voient l’interrogation Nous sommes redevables à Gregory Vlastos, Charles M. Reed, Jean Roberts, Mark McPherran, Ilavid M. Halperin, Walter Englert et à la rédaction de cette revue pour leurs suggestions et critiques utiles sur diverses versions antérieures de cet article, et au National Endownwm lin the Humanities pour avoir aidé à financer nos recherches sur ce sujet. Toutes les erreurs, cependant, ne sont que des uurs. « Meletus est au moins nominalement le procureur principal de l’affaire, mais cela n’exclut évidemment pas qu’il agisse pour le compte de quelqu’un d’autre. Beaucoup pensent qu’Anytus était la véritable force derrière l’accusation (à propos de laquelle, voir note 4 l, ci-dessous). L’énoncé le plus clair de cette position se trouve dans le traitement de cette question par Reginald Hackforth dans La Composition de L’Apologie de Platon (Cambridge, x933), 1o4-1o. Un exuème absurde de ce point de vue est soutenu par Thomas G. West, Apologie de Socrate par Platon (Ithaque et Londres, 1979), 134-5o, qui rejette les arguments de Socrate dans cette section comme « parmi les plus ridicules utilisés par lui partout dans Platon » et y voit la preuve que tout l’interrogatoire est la tentative d’écriture comique de lato (135). Bien que nous ne considérions pas les arguments de cet article comme fournissant des preuves pour ou contre l’opinion selon laquelle le Socrate de Platon est une représentation exacte de l’homme lui-même, nous nous opposons à l’opinion selon laquelle le récit de Platon dans cette affaire doit être considéré comme ne fournissant à Socrate aucune défense sérieuse et substantielle, car c’est précisément ce que nous proposons peut être lound, même si la défense en question n’est qu’une invention de Platon. () ne raison de se demander si cette partie du récit de Platon est sa propre invention, howincr. nous ne prendrons pas au sérieux. Quelqu’un pourrait se demander si l’incident pourrait avoir lieu au 458 JOURNAL OF THE HISTORY OF PHILOSOPHY 23: 4 OCTOBRE 1985 comme montrant que ni Socrate ni même Méletus ne prennent les accusations formelles comme motif réel de l’accusation. Pour Mélétus et ses collaborateurs, les accusations formelles, nous dit-on, sont un prétexte juridique pour d’autres plaintes qui ne pourraient pas être elles-mêmes légalement poursuivies, mais qui pourraient néanmoins comporter un parti pris tel contre Socrate pour assurer sa condamnation sur les accusations qu’elles pourraient porter. Et de ce point de vue, la fiction juridique impliquée était si évidente que St) crates n’honorerait pas les accusations formelles avec une réfutation sérieuse. Au lieu de cela, il s’est engagé, lors de son interrogatoire de leur auteur nominal, à simplement démontrer au jury que ses procureurs avaient fait preuve d’une insouciance insouciante pour l’uloralité et la loi en employant de telles accusations manifestement insensées et insoutenables contre lui.3 Dans ce document, nous souhaitons contester ces interprétations établies en montrant que Socrate et ses procureurs peuvent raisonnablement être considérés comme ayant considéré les accusations formelles comme reflétant des questions importantes à trancher par la cour, même si (comme nous sommes totalement réticents à en douter) d’autres préoccupations ont également influencé la poursuite et l’issue de l’affaire? Dans la première partie, nous examinons la signification des frais spécifiques eux-mêmes. En partie, nous soutenons que l’on peut raisonnablement supposer que les trois procureurs avaient l’intention que l’acte d’accusation officiel soit considéré comme spécifiant des crimes graves…