Fondation Vilcek

Une photo de Carmen Bambach au Metropolitan Museum of Art

La famille de Carmen C. Bambach est arrivée aux États-Unis de Santiago peu après le violent coup d’État militaire de 1973. Selon Bambach, « notre immigration aux États-Unis est le plus beau cadeau que mes parents m’ont fait. »

Bambach s’est inscrit à l’Université de Yale pour étudier l’architecture. Alors qu’elle effectuait des recherches pour sa thèse principale sur la Chapelle Sixtine, elle a découvert un dessin de Michel-Ange, créé en préparation de la chapelle, qui avait été étiqueté une aisselle. Bambach, cependant, a renversé le dessin et l’a reconnu comme une étude des effets optiques utilisés par Michel-Ange pour représenter des figures humaines à une échelle démesurée.

Son enquête a coïncidé fortuitement avec la restauration de 15 ans de la chapelle Sixtine par le Vatican, que Bambach a pu visiter. « Je suis montée sur l’échafaudage, j’ai maintenu la transparence, et elle s’accordait parfaitement sur le visage de Haman », dit-elle.

Cette découverte a été révolutionnaire; elle a jeté les bases d’une carrière qui allait changer la façon dont les érudits comprenaient l’utilisation des dessins dans les peintures sur panneaux et les fresques.

Carmen Bambach dans une bibliothèque étudiant des chefs-d'œuvre de la Renaissance italienne

Bambach a éclairé notre compréhension de la façon dont les dessins de la Renaissance fonctionnaient comme des véhicules permettant de sortir une idée de la tête d’un artiste et de la surface d’un tableau. Elle a organisé et co-organisé des expositions de dessins de Bronzino, Correggio, Filippino Lippi, Parmigianino et Raphaël, et au Metropolitan Museum en 2003, elle a organisé et écrit la majeure partie du catalogue pour Leonardo da Vinci: Maître dessinateur. L’exposition Michelangelo Divine Dessinateur et designer de Bambach a été un tournant dans le domaine des études de Michel-Ange.

Les principes de base de sa méthode guident son premier livre, Drawing and Painting in the Italian Renaissance Workshop (Cambridge, 1999), et son dernier ouvrage, Leonardo da Vinci Rediscovered, est une étude de 2 200 pages en quatre volumes faisant autorité. Elle compte parmi les conservateurs de musée les plus distingués d’aujourd’hui et est une experte internationalement reconnue des dessins de maîtres anciens.

Carmen Bambach avec le personnel du Metropolitan Museum of Art.

Prix et réalisations

  • Guggenheim Fellow (1996)
  • Fellow de l’Académie américaine de Rome
  • Fellow à la Villa I Tatti, au Harvard University Center for Italian Renaissance Studies, Florence
  • Membre à vie de Raccolta Vinciana, Société italienne pour l’étude de Léonard de Vinci

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