La planification du rétablissement du loup mexicain a duré >3 décennies, mais les planificateurs fédéraux et étatiques n’ont pas atteint de consensus sur la façon de structurer les efforts de rétablissement avec les lignées fondatrices consanguines restantes pour maximiser la diversité génétique tout en équilibrer de nombreuses autres considérations démographiques et sociales. Le US Fish and Wildlife Service et les agences de protection de la faune de l’État travaillent à l’élaboration d’un plan de rétablissement révisé spécifique au loup mexicain qui intégrera de manière appropriée les préoccupations génétiques dans les critères de rétablissement pouvant être mis en œuvre dans un paysage dominé par l’homme. Les effets de consanguinité, lorsqu’ils sont présents dans les lignées restantes, sont stochastiques et imprévisibles dans un contexte de gestion. Malgré ces effets, la croissance de la population de loups mexicains au cours des 5 dernières années rivalise avec le taux observé chez les loups de Yellowstone au cours de la dernière décennie. Alors que les petites populations risquent de disparaître par dépression de consanguinité, il existe souvent des menaces démographiques, de mortalité ou de perte d’habitat plus importantes et plus imminentes qui peuvent avoir une incidence sur le succès des efforts de rétablissement. La libération de loups élevés en captivité est problématique et crée souvent des conflits au sein des communautés humaines locales, mais le placement de loups nés en captivité dans des meutes de loups sauvages est un moyen viable d’accroître la diversité génétique et de réduire les conflits humains-loups habitués. Il existe de nombreuses façons alternatives d’estimer le nombre de loups par population nécessaire pour récupérer le loup mexicain. Des efforts devraient donc être faits pour assurer une diversité génétique suffisante, mais pas au détriment de facteurs plus immédiats qui influencent la réussite du rétablissement.