Cuba: Comités de Défense de la Révolution (CDR); si les informateurs du CDR signalent les activités de la population à la police, au gouvernement ou aux agences de sécurité; les conséquences du refus d’adhérer à un CDR (2008 – avril 2010)

Éditeur Canada : Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
Date de publication 26 avril 2010
Citation/Symbole du document CUB103443.FE
Cite comme Canada: Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Cuba: Comités de défense de la Révolution (CDR); si les informateurs des CDR signalent les activités de la population à la police, au gouvernement ou aux agences de sécurité; les conséquences du refus d’adhérer à un CDR (2008 – avril 2010), 26 avril 2010, CUB103443.FE, disponible à l’adresse suivante : https://www.refworld.org/docid/4dd210a22.html
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Les Comités de Défense de la Révolution (CDR) sont des groupes locaux qui existent dans la plupart des quartiers cubains (Directeur 8 Avr. 2010; Human Rights Watch Nov. 2009, 51-52).

Selon un article publié sur le site Web de Cuba Solidarity Campaign, une organisation basée au Royaume-Uni [TRADUCTION]  » pour la défense du droit à l’autodétermination et de la souveraineté nationale  » (Cuba Solidarity Campaign s.d.), il y avait environ 133 000 CDR dans le pays au début de 2008 (ibid. 1er janvier 2008). L’article indique que 95,8 % des personnes admissibles à l’adhésion étaient membres d’un CDR à ce moment-là, soit 8 millions de personnes sur une population totale de 11,2 millions (ibid.). Toutefois, dans une communication écrite envoyée le 8 avril 2010 à la Direction des recherches, le directeur de l’Institut d’études cubaines et cubano-américaines de l’Université de Miami a déclaré que les membres du CDR étaient plus près de 3,5 millions de personnes (directeur 8 Avr. 2010).

Le but officiel des CDR lors de leur création dans les années 1960 était de défendre la révolution cubaine contre les forces contre-révolutionnaires dans certains quartiers (Professeur d’histoire 7 Avr. 2010; Campagne de Solidarité à Cuba 1er Janv. 2008). Selon un professeur d’histoire de l’Amérique latine, qui est également directeur du Centre de recherche sur Cuba de l’Université de Nottingham, au Royaume-Uni, l’un de leurs rôles était d’identifier d’éventuels collaborateurs dans les invasions du pays (7 Avr. 2010).

Depuis lors, les CDR sont devenus un élément de cohésion sociale de la communauté (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010; Campagne de Solidarité à Cuba 1er Janv. 2008). Ils servent de forum pour discuter et partager de l’information officielle (directeur 8 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010).

De plus, les CDR assurent la sécurité des quartiers (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010; Campagne de Solidarité à Cuba 1er Janv. 2008). Les membres du CDR conseillent les autorités sur certaines activités et certains comportements des membres de la communauté (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Directeur 9 Avr. 2010). Selon les Country Reports on Human Rights Practices for 2009 du Département d’État des États-Unis et Human Rights Watch, les CDR surveillent la population pour le compte du gouvernement (É.-U. 11 mars 2009). 2010, sect. 1f; Human Rights Watch Nov. 2009, 52, 96). Cependant, selon un professeur d’études urbaines qui a publié un ouvrage sur la vie dans les quartiers cubains, les membres du CDR ne devraient pas être considérés comme des  » espions du gouvernement  » (14 Avr. 2010). Selon lui, il s’agit de personnes qui vivent dans la communauté et qui signalent des activités ou des comportements suspects à la police et au Département des Affaires intérieures (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010).

Conséquences du refus d’adhérer à un CDR

Il n’est pas obligatoire d’adhérer à un CDR (ibid.; Directeur 8 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010), et il n’y a aucune conséquence officielle à ne pas être membre (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010). Cependant, des sources indiquent que les citoyens cubains subissent des pressions sociales pour adhérer au CDRs (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010). De nombreuses personnes deviennent donc membres du CDR sans participer aux activités (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010).

Ceux qui ne s’y joignent pas peuvent être considérés comme suspects en raison de leur attitude envers le gouvernement et la communauté (Professor of Urban Studies 14 Avr. 2010; Directeur 8 Avr. 2010). De plus, les CDR peuvent servir de références aux membres qui postulent à un emploi (Professeur d’études urbaines 14 Avr. 2010; Directeur 8 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010) ou voulant aller à l’école (Directeur 8 Avr. 2010; Professeur d’histoire 7 Avr. 2010).

La présente réponse a été préparée après avoir effectué des recherches sur l’information accessible au public qui est actuellement à la disposition de la Direction des recherches dans les délais impartis. Cette réponse n’est pas, et ne prétend pas être, concluante quant au bien-fondé d’une demande d’asile particulière. Vous trouverez ci-dessous la liste des sources consultées dans le cadre de la recherche de cette demande d’information.

_____. N.d.  » Nos objectifs. »

Directeur de l’Institut d’Études Cubaines et Cubano-américaines, Université de Miami. 9 Avril 2010. Correspondance.

_____. 8 Avril 2010. Correspondance.

Human Rights Watch. Novembre 2009. Nouveau Castro, Même Cuba: Prisonniers politiques dans l’ère Post-Fidel.

Professeur d’études urbaines et directeur du Centre d’études urbaines de l’Université de Buffalo. 14 avril 2010. Correspondance.

Professeur d’histoire de l’Amérique latine et directeur du Centre d’étude de Cuba à l’Université de Nottingham. 7 Avril 2010. Correspondance.

Sources supplémentaires consultées

Sources orales: Les tentatives de contacter un expert sur Cuba à l’Université internationale de Floride ont échoué.

Sites Internet, y compris : Cubasource, Cuba Verdad, Réseau Européen de Pays d’Origine (ecoi.net ), Fondation canadienne pour les Amériques (FOCAL), Freedom House, Human Rights Watch, Refworld des Nations Unies (ONU), Bureau de Washington pour l’Amérique latine (WOLA).

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