Comment la médecine socialisée Nuit aux Canadiens et Les rend Moins bien financièrement

Le système de santé canadien est fréquemment utilisé comme modèle par les Américains qui préconisent de confier au gouvernement la responsabilité des soins de santé. Comme l’a dit le sénateur Bernie Sanders (I–VT): « Au Canada, depuis plusieurs décennies, ils fournissent des soins de qualité à toutes les personnes sans frais de poche. Vous allez pour un traitement contre le cancer, vous ne sortez pas votre portefeuille. »REF En réalité, les Canadiens subissent le même fardeau que les Américains, tout en payant des impôts beaucoup plus élevés et en recevant des soins de qualité inférieure. Des listes d’attente de plusieurs mois pour des soins urgents, du matériel de qualité inférieure qui embarrasserait la Turquie, des années de retard sur les médicaments qui sauvent des vies et des pénuries de capacité généralisées sont devenues des caractéristiques du système de santé canadien.

Une proposition de réforme majeure approuvée par une majorité de démocrates à la Chambre des représentants, connue sous le nom de Medicare for All, interdirait la couverture privée à l’exception des procédures électives telles que la chirurgie plastique, et à sa place établirait un programme géré par le gouvernement pour fournir à tous les États-Unis. les résidents bénéficiant d’une couverture globale, y compris pour les hospitalisations et les visites chez le médecin, les soins dentaires, de la vue et de l’ouïe et les soins de longue durée.REF Le régime ne nécessiterait ni quote-part ni frais, car tous les soins seraient financés par le gouvernement au moyen d’impôts ou de dettes publiques. Le régime interdirait spécifiquement aux régimes d’assurance privés de fournir les mêmes avantages que la couverture publique, forçant tous les Américains à adhérer au régime public.REF

Tel que proposé, le régime d’assurance-maladie pour tous est beaucoup plus étendu et beaucoup plus déformant que le système actuel du Canada. Il vaut donc la peine d’explorer les problèmes auxquels les patients et les contribuables canadiens sont confrontés.

Qui paie les soins de santé au Canada?

À l’instar des États-Unis, le système de santé canadien est financé par un mélange d’assureurs publics et privés. Ces assureurs paient pour les soins prodigués par un mélange de prestataires privés et publics. L’assurance publique obligatoire du Canada couvre la plupart des deux types de frais médicaux — les hôpitaux et les cabinets de médecins — qui, ensemble, représentent environ la moitié de tous les frais médicaux au Canada. Pour ces catégories, les dépenses publiques couvrent 90% des frais hospitaliers et 98% des frais de cabinet des médecins.

Pour la moitié restante des coûts de santé, les dépenses privées constituent la majorité des dépenses, payées soit par une assurance privée, soit de leur poche par le patient. Cela inclut les produits pharmaceutiques (16 % des dépenses totales au Canada); les  » autres établissements « , y compris les maisons de soins infirmiers et les soins de longue durée (11 % des dépenses totales); et « d’autres professionnels », y compris la plupart des soins de la vue et des soins dentaires, de la physiothérapie, des appareils auditifs, de la physiothérapie et des traitements psychologiques (11% des dépenses totales).Les dépenses de REF aux États-Unis sont réparties de la même manière, les hôpitaux et les médecins totalisant 53% des dépenses de soins de santé, tandis que 10% des dépenses vont aux médicaments sur ordonnance, 5% aux soins infirmiers à domicile, 3% aux soins de santé à domicile, 4% aux soins dentaires et 27% aux « autres » soins de santé.REF

Pour la moitié des dépenses de santé qui se font à l’extérieur des hôpitaux et des cabinets de médecins, les dépenses publiques au Canada ne couvrent que 36 % des dépenses pharmaceutiques, 70 % des dépenses consacrées à  » d’autres établissements » et seulement 11 % des dépenses consacrées à  » d’autres professionnels « . »REF Donc, pour cette moitié des dépenses médicales, les Canadiens doivent trouver un autre moyen de payer la plupart des soins. Par conséquent, 63 pour cent des Canadiens ont une assurance privée, semblable aux 56 pour cent des Américains avec une assurance privée, tandis que 35 pour cent des Canadiens et 36 pour cent des Américains sont couverts par des régimes gouvernementaux complets.REF Dans les deux pays, la couverture complète financée par les fonds publics va principalement aux personnes âgées et aux pauvres, et dans les deux pays, le gouvernement a divers programmes pour rechercher et couvrir de manière proactive les deux groupes. Enfin, dans les deux pays, bon nombre de ces populations vulnérables ne demandent pas de prestations, ce qui laisse environ 2 % des Canadiens et 8 % des Américains sans assurance.REF

BG3468 Tableau 1

Étant donné que la moitié des coûts des soins de santé au Canada sont principalement payés par le secteur privé, les dépenses privées représentent 31 % des coûts totaux des soins de santé au Canada (voir le tableau 1), comparativement à environ la moitié aux États-Unis De ces dépenses privées canadiennes, environ la moitié est payée par les patients et l’autre moitié par les assureurs privés. Les chiffres équivalents pour les États-Unis varient entre les dépenses privées représentant 44% et 51% des coûts des soins de santé, dont environ un quart est payé de sa poche et les trois quarts restants sont payés par des assureurs privés.REF

BG3468 Tableau 2

Comme tous les systèmes  » universels », le système de santé canadien n’est universel que dans le sens où tout le monde est obligé d’y adhérer. Il n’est absolument pas universel en termes de ce qui est couvert. Des propositions comme l’Assurance-maladie pour tous favorisent donc quelque chose de beaucoup plus important, à la fois en taxes et en distorsions, que ce qui existe au Canada ou, en fait, dans n’importe quel pays développé, y compris l’Europe.

Coûts directs au Canada

Il existe plusieurs façons d’estimer les différences entre les coûts directs des soins de santé au Canada et aux États-Unis. Le Tracker du système de santé de la Fondation de la famille Peterson–Kaiser estime que, dans les États-Unis actuels ajustés du pouvoir d’achat. en dollars, le Canadien moyen paie 690 US US par année en frais médicaux, tandis que l’Américain moyen paie 1 103 $, soit environ 34 more de plus par mois.REF Cependant, cette différence diminue d’environ deux tiers lorsqu’elle est mesurée par le revenu des ménages ou par le produit intérieur brut (PIB). L’Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) estime que les Canadiens paient 2,2% de la consommation finale des ménages en frais médicaux, tandis que les Américains paient 2,5% – une différence d’environ 15 $ par mois pour le ménage américain médian. (Voir graphique 1.) REF

BG3468 Graphique 1

En utilisant le PIB au lieu du revenu des ménages, on obtient des résultats similaires; l’OCDE calcule que les Canadiens dépensent 1,6 % du PIB en dépenses de santé hors de leur poche, contre 1,9 % aux États-Unis. La Banque mondiale et la Peterson-Kaiser Family Foundation Health System TrackerREF font des estimations similaires, convenant que les Canadiens dépensent 1,5 % du PIB en dépenses de – les frais médicaux de poche, tandis que les Américains dépensent 1,9% du PIB.

Bien que ces chiffres soient très proches, ils se rapprochent en fait. Depuis 1970, États-Unis les dépenses directes en pourcentage des dépenses médicales totales ont diminué régulièrement, passant de 33% en 1970 à environ 10% en 2017.REF Pendant ce temps, les dépenses directes du Canada ont diminué beaucoup plus lentement, de sorte qu’en 2016, elles représentaient 15 % des dépenses médicales totales – une proportion plus élevée qu’aux États-Unis.REF Par conséquent, Statistique Canada a averti au début de 2020 que le pourcentage de Canadiens aux prises avec un fardeau lourd augmente, écrivant qu' » entre 1998 et 2009the le pourcentage de ménages consacrant plus de 10% de leur revenu total après impôt aux soins de santé a augmenté de 56%. » REF

Les dépenses directes au Canada touchent de manière disproportionnée les pauvres. Dans un rapport de 2009, Statistique CanadaREF a estimé que les dépenses directes en pourcentage du revenu des ménages sont plus de deux fois plus élevées parmi le quintile de revenu le plus faible que parmi les plus élevés, à 5.7 % du revenu après impôt pour le cinquième des ménages canadiens les plus pauvres, et seulement 2,6 % pour le quintile le plus riche.

Au-delà du fardeau de leur poche, les Canadiens subissent d’autres stress liés aux soins de santé que connaissent les Américains. Dans un sondage de 2015 commandé par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, 16% des Canadiens de plus de 50 ans ont déclaré que les frais médicaux imprévus ont épuisé une partie importante de leur épargne-retraite, tandis que près des deux tiers des retraites anticipées au Canada étaient liées à des dépenses de santé. Le même rapport a révélé que, malgré la couverture publique, les Canadiens âgés de 75 ans et plus ont des coûts médians de leur poche de 2 000 $ par année, y compris les primes d’assurance maladie supplémentaire et les médicaments de leur poche. Sur cette population de plus de 75 ans, 69% déclarent devoir payer des coûts médicaux croissants en vendant des actifs, en réduisant les dépenses de première nécessité, en obtenant un emploi ou en empruntant de l’argent. De façon plus générale, parmi les Canadiens âgés de 50 ans et plus, 39 % déclarent que les coûts de santé directs constituent une  » préoccupation majeure « , ce qui fait des coûts directs la troisième préoccupation la plus élevée après l’inflation et la baisse de la santé elle-même. En ce qui concerne les médicaments, une étude réalisée en 2018 a estimé que 731 000 Canadiens par année — entre 2,2 % et 2,8 % de la population — empruntent de l’argent pour payer leurs médicaments d’ordonnance.REF

Enfin, un sujet clé du débat financier sur les soins de santé aux États-Unis a été la faillite médicale. Comme l’a conclu une étude canadienne: « Il est incorrect de supposer que l’adoption d’un système d’assurance aux États-Unis aura un impact significatif sur les taux de faillite. La faillite et le manque de couverture d’assurance maladie sont tous deux causés par la même chose — un manque de revenus, qui à son tour est généralement le résultat du chômage. »REF En effet, un rapport de 2006 commandé par le gouvernement canadienref a révélé que des raisons médicales étaient citées comme la principale cause de faillite pour environ 15 % des personnes âgées canadiennes de 55 ans et plus en faillite, ce qui est plus élevé que certaines estimations pour les faillites aux États-Unis.REF

Impôts au Canada

Les impôts au Canada sont beaucoup plus élevés qu’aux États-Unis, et cela est en grande partie dû aux dépenses de santé du gouvernement. En plus des taxes de vente combinées allant de 11 % à 15 % pour toutes les provinces sauf une, les taux d’imposition sur le revenu des particuliers sont également beaucoup plus élevés. Selon les calculs de l’OCDE, un couple canadien marié, avec deux enfants et un soutien au salaire médian, verse 27 % de son revenu au gouvernement, dont 10 % sont payés en impôts sur le revenu et 17 % en impôts sur la sécurité sociale. Le couple américain comparable ne paie que 4% de ses revenus en impôts sur le revenu et 15% en impôts sur la sécurité sociale. De plus, les impôts canadiens augmentent plus rapidement avec le revenu; si cette même famille gagne 168 % du salaire médian — environ 90 000 in dans la monnaie de chaque pays — elle paiera 18 % des revenus en impôts au Canada, et seulement 9 % aux États-Unis REF

Au niveau national, selon l’OCDE, la fiscalité canadienne représente 33 % du PIB, contre 24 % aux États-Unis, ce qui signifie qu’elle est 36 % plus élevée. Malgré cela, près du quart de ce que les Américains paient en impôts est constitué de paiements de sécurité sociale, tandis que la sécurité sociale canadienne, beaucoup moins généreuse, ne représente que 14% de la fiscalité. En effet, la sécurité sociale canadienne n’atteint en moyenne que 984 $, comparativement à 1 470 Taxation aux États—Unis. La fiscalité REF, à l’exclusion des cotisations de sécurité sociale, représente alors 28% du PIB au Canada, contre seulement 19% aux États-Unis, ce qui signifie 51% de plus.REF

Cet excédent d’imposition est en grande partie attribuable aux dépenses de santé, qui ont gonflé les budgets provinciaux à près de trois fois les impôts des États américains.REF Les impôts provinciaux ont augmenté à peu près au même niveau que les impôts fédéraux. Pendant ce temps, les coûts de santé provinciaux ont atteint 37 % des budgets provinciaux en 2016 — contre 33 % en 1993REF — et atteignent 42 %.L’Institut Fraser de REF Canada a estimé ce fardeau fiscal excédentaire des coûts de santé publique à environ 9 000 for pour un ménage de deux adultes avec ou sans enfants, REF ou 750 taxes par mois en taxes supplémentaires.

Au-delà du stress financier lié au paiement d’impôts plus élevés, les différences fiscales de cette ampleur sont suffisamment importantes pour affecter matériellement la richesse nationale. Dans un article de 2007, les économistes Christina et David Romer ont estimé qu’une augmentation des impôts entraînait une baisse du PIB environ deux à trois fois supérieure au montant recueilli.REF Cela implique que le fardeau fiscal excédentaire du Canada pourrait réduire le PIB de 16 à 24 %. En fait, la Banque mondiale estime que le PIB canadien est inférieur de 26% à celui des États-Unis. REF Il peut y avoir d’autres raisons pour lesquelles le Canada est tellement plus pauvre que les États-Unis, mais l’estimation de Romers suggère que l’imposition excessive est un problème sérieux.

Ce dernier point est important pour les discussions sur les économies nettes de la médecine socialisée. Les candidats démocrates à la présidence, la sénatrice Elizabeth Warren (D–MA) et le sénateur Bernie Sanders (I–VT), ont affirmé que leurs plans de soins de santé réduiraient les dépenses totales de santé, par exemple en imposant des taux de remboursement des hôpitaux plus bas ou des paiements d’assurance.Le RÉF. Charles Blahous a récemment estimé Queref Medicare for All augmenterait les impôts fédéraux de 32 billions de dollars sur 10 ans et augmenterait probablement les coûts totaux des soins de santé. Même dans les hypothèses les plus généreuses, les coûts des soins de santé pourraient chuter d’au plus 2 billions de dollars au cours de cette période, ce qui entraînerait des dommages fiscaux de 30 billions de dollars.REF

Qualité des soins de santé au Canada : Les listes d’attente

Les temps d’attente médicaux sont devenus une crise nationale au Canada et continuent de s’aggraver. Le temps d’attente moyen pour un traitement médicalement nécessaire entre la référence d’un médecin généraliste et une consultation avec un spécialiste était de 8,7 semaines en 2018, soit 136 % de plus qu’en 1993. Les patients doivent ensuite attendre à nouveau entre voir le spécialiste et le traitement réel, soit encore 11 semaines en moyenne, soit 97 % de plus qu’en 1993.

De l’aiguillage vers le traitement, il faut donc en moyenne 19,8 semaines (voir graphique 2) pour être traité, en plus de l’attente initiale pour voir le médecin de famille en premier lieu — ceci pour un traitement « médicalement nécessaire », et non pour une chirurgie esthétique. Dans les zones moins peuplées, les temps d’attente peuvent s’allonger considérablement. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, les patients doivent attendre en moyenne six mois et demi juste pour voir un spécialiste, puis quatre autres mois pour le traitement réel — 45,1 semaines en moyenne, encore une fois, pour un traitement « médicalement nécessaire ».REF

En revanche, près de 77% des Américains sont traités dans les quatre semaines suivant le renvoi, et seulement 6% des Américains déclarent attendre plus de deux mois pour voir un spécialiste.REF As for appointments, une enquête réalisée en 2017 auprès de médecins américains dans les 15 plus grands États-Unis. cities a constaté qu’il ne fallait en moyenne que 24 jours pour fixer un rendez-vous chez un nouveau patient, dont 11 jours pour un chirurgien orthopédiste et 21 jours pour un cardiologue.REF

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En raison de ces longues attentes, selon une estimation récente, à un moment donné, plus d’un million de Canadiens — 3 % de la population entière — attendent un traitement médical.REF Ces listes peuvent durer en moyenne six mois, et souvent beaucoup plus longtemps dans les zones rurales, qui ont tendance à souffrir d’une pénurie de médecins si grave que beaucoup n’ont même pas de médecin de famille.REF Les pénuries se répercutent dans le système; un médecin en Ontario a appelé un aiguillage vers l’hôpital local, seulement pour se faire dire qu’il y avait quatre ans et demi d’attente pour voir un neurologue.REF Un homme de Montréal a finalement été appelé pour son opération urgente longtemps retardée deux mois après son décès.REF Un garçon de 16 ans en Colombie-Britannique a attendu trois ans pour subir une intervention chirurgicale  » urgente », au cours de laquelle son état s’est tellement détérioré qu’il est devenu paraplégique.REF

Ces cas ne sont malheureusement pas isolés; un sondage mené auprès de spécialistes a révélé que les temps d’attente moyens dépassent ce qui est jugé cliniquement  » raisonnable  » pour 72 % des conditions au Canada. La situation continue de s’aggraver chaque année: en 1994, l’écart moyen entre le retard cliniquement raisonnable et le retard réel n’était que de quatre jours et, en 2018, il était passé à 23 jours. Le pire écart a été enregistré en chirurgie orthopédique, où quelque 150 000 Canadiens par année ont souffert pendant 11 semaines de plus que ce que les spécialistes ont jugé cliniquement raisonnable. Les temps d’attente en neurochirurgie étaient de près d’un mois plus longs que ce qui était cliniquement raisonnable, les chirurgies de la cataracte de près de deux mois de plus, les remplacements de la hanche et du genou de trois mois de plus, etc.REF

Avec un million d’attente, de nombreux Canadiens se tournent désespérément vers les soins de santé américains — le système même que certains décideurs américains proposent de transformer. En 2017 seulement, les Canadiens ont effectué 217 500 voyages dans d’autres pays pour des soins de santé, dont 52 500 aux États-Unis, REF payant de leur poche pour éviter l’attente.Les voyages médicaux de REF à l’étranger comprenaient 9 500 chirurgies générales, 6 400 traitements d’urologie et 5 000 tests de diagnostic, y compris des coloscopies et des angiographies des veines.Une Albertaine heureuse a résumé le compromis après son remplacement de la hanche aux îles Caïmans: « Le coût total était de 25 000 Canadian Canadiens pour retrouver au moins un an de ma vie. » REF Ces patients désespérés ont dépensé 1,9 million de dollars par jour pour échapper aux soins de santé au Canada, une hausse de 54 % au cours des quatre dernières années.REF Bien sûr, ces coûts ne sont pas inclus dans les chiffres des dépenses de santé au Canada, mais peuvent apparaître aux États-Unis. les dépenses en soins de santé lorsque les dollars ont été dépensés aux États-Unis

L’une des principales causes des listes d’attente au Canada est l’utilisation de budgets dits mondiaux tout en interdisant efficacement les cliniques privées et les assurances privées pour les traitements médicalement nécessaires. Les budgets mondiaux, dans lesquels les prestataires de santé reçoivent un budget fixe chaque année plutôt que d’être payés par traitement, sont une forme de rationnement qui tend fortement à entraîner de longs temps d’attente.REF Pendant ce temps, les règles qui entravent la prestation privée au Canada signifient que près de la moitié des médecins existants aimeraient travailler plus d’heures, mais qu’ils sont effectivement interdits de le faire.REF Le planREF de la sénatrice Warren et le planREF de la sénatrice Sanders proposent explicitement des budgets mondiaux et interdisent les assurances privées.

En ce qui concerne les budgets mondiaux, un rapport de 2014 de l’Université de la Colombie-Britannique a conclu:

Une faiblesse des budgets mondiaux est que, sous l’impulsion d’atteindre les objectifs budgétaires, les fournisseurs pourraient restreindre l’accès aux services ou limiter le nombre d’admissions dans les établissements. De plus, les budgets mondiaux incitent peu à l’innovation ou à l’amélioration de l’efficacité des soins…. Les budgets mondiaux ne favorisent pas la coordination entre les prestataires de services dans les contextes de soins aigus et post-aigus, créant un système de santé fragmenté qui est souvent associé à des inefficacités et à une qualité des soins réduite.REF

En effet, le rapport note que « La plupart des pays qui avaient précédemment utilisé les budgets mondiaux sont depuis passés à d’autres mécanismes de financement, tels que le financement par activités. » REF

La perspective d’importer des listes d’attente médicales à la canadienne n’est pas simplement hypothétique: L’Administration de la santé des anciens combattants, par exemple, a récemment admis des listes d’attente hors livres allant de quatre à six mois.REF Cela donne à penser que la tendance à couper les coins ronds et à rationner les soins n’est pas une faille uniquement canadienne, mais plutôt une caractéristique de la gestion gouvernementale des soins de santé.

Lésiner sur les soins au Canada: Manque d’équipement, Médicaments désuets, pénurie de personnel

Au-delà du rationnement des soins en utilisant des listes d’attente, l’autre clé du contrôle des coûts du gouvernement du Canada est le sous-investissement dans l’équipement, l’utilisation de médicaments moins chers et désuets et la pénurie de personnel. Alors que le régime d’assurance privé parrainé par l’employeur au Canada couvre en moyenne entre 10 000 et 12 000 médicaments, la plupart des régimes publics au Canada en couvrent seulement 4 000.REF Le Canada a 35% moins de lits de soins actifs que les États-Unis, REF et seulement un quart d’unités d’imagerie par résonance magnétique (IRM) par habitant — en effet, il a moins d’unités d’IRM par habitant que la Turquie, le Chili ou la Lettonie.Par conséquent, les Canadiens attendent en moyenne près de 11 semaines pour un IRM, ce qui ajoute des mois de délais de diagnostic aux mois de délais de traitement. Même les équipements de diagnostic de routine comme les appareils à ultrasons ont des listes d’attente de quatre semaines. Dans certaines provinces, les délais d’attente sont beaucoup plus longs. En Colombie-Britannique, par exemple, les patients attendent près de cinq mois pour une IRM, tandis qu’au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, les patients attendent huit semaines pour une simple échographie.REF Le Canada lésine encore plus sur l’équipement que les pays européens: par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, le Canada dispose d’un tiers moins de tomodensitomètres (TDM), de tomodensitomètres à émission de positons (TEP) et d’unités d’IRM; la moitié moins d’unités d’angiographie; et huit fois moins de lithotripteurs (machines qui brisent les calculs rénaux et les calculs biliaires).REF

Certains traitements courants ne sont tout simplement pas disponibles pour les Canadiens. En ce qui concerne les nouveaux produits pharmaceutiques, par exemple, la politique du Canada qui consiste à faire baisser les prix afin que les consommateurs américains paient essentiellement pour la recherche et le développement du Canada a entraîné des retards de plusieurs années pour les patients canadiens. En plus d’une attente moyenne de 630 jours avant que de nouveaux médicaments soient approuvés, les Canadiens doivent attendre que les médicaments soient effectivement inscrits à leur régime, soit en moyenne 152 jours pour les régimes privés et 473 jours pour les régimes publics. En comparaison avec les États—Unis, pour les médicaments soumis à l’approbation réglementaire dans les deux juridictions, le Canada prend cinq fois plus de temps – 434 jours de délai supplémentaire.REF

Le fait de couper dans les installations et d’utiliser des médicaments désuets apparaît dans les taux de mortalité au Canada. Les taux de mortalité à l’hôpital pendant trente jours au Canada sont 20 % plus élevés qu’aux États-Unis pour les crises cardiaques et près de trois fois plus élevés que les États-Unis pour les accidents vasculaires cérébraux.La mortalité normalisée selon l’âge du cancer est 10 % plus élevée au Canada qu’aux États-Unis.— malgré des modes de vie beaucoup plus sains, avec des taux d’obésité et de diabète un tiers plus bas au Canada qu’aux États-Unis.

En ce qui concerne le personnel, le Canada sous-dépense le personnel médical et les médecins, se classant au 29e rang sur 33 parmi les pays à revenu élevé pour les médecins par 1 000 habitants, ce qui représente une grande partie de ces temps d’attente.REF Le Canada compte deux fois moins de médecins spécialistes par habitant que les États-Unis, REF et, alors que le nombre de médecins généralistes par habitant est similaire à celui des États-Unis., les règles interdisant aux médecins de mélanger la pratique publique et privée découragent les médecins de travailler au-delà des heures minimales. Malgré ces règles qui ont contribué à une pénurie de médecins au Canada qualifiée de « critique » pendant près de 20 ans, près de la moitié des médecins aimeraient réellement faire des heures supplémentaires ou voir des patients privés, mais en sont empêchés par les règles gouvernementales qui exigent que les médecins démissionnent complètement des patients publics s’ils voient des patients privés à allREF — une perspective décourageante pour un médecin qui envisage d’ouvrir une clinique privée. Pendant ce temps, le lobby des médecins du Canada limite activement le nombre de spécialistes.REF Le problème est proportionnellement pire dans les zones rurales, où la densité de médecins est près des deux tiers inférieure à la moyenne de l’OCDE-16 pour les zones rurales.REF La pénurie de médecins, en particulier dans les régions rurales, est largement rapportée dans la presse canadienne.REF

Avec de telles pénuries et listes d’attente, les salles d’urgence canadiennes sont bondées. Tellement emballé que les Canadiens abandonnent parfois et rentrent chez eux. Parmi les visiteurs canadiens des urgences qui sont vus, 29 % signalent des temps d’attente de plus de quatre heures, soit trois fois le niveau américain.REF Au Québec, plus de la moitié des visites aux urgences durent plus de quatre heures.REF Les aînés canadiens sont 65% plus susceptibles d’avoir visité les urgences quatre fois ou plus au cours de la dernière année que les aînés américains.REF En fin de compte, près de 5% des visiteurs canadiens des urgences finissent par partir sans jamais être traités, abandonnant un système médical qui est éternellement « gratuit » mais en rupture de stock pour le moment. Dans une étude sur deux ERs en Alberta, 14 des 498 marcheurs ont par la suite été hospitalisés et un est décédé au cours de la semaine.REF

Face à ces pénuries généralisées de personnel, les fournisseurs de services médicaux canadiens font souvent mal aux évaluations des patients. Le Canada se classe 15e sur 20 pays de l’OCDE pour « les octeurs passent suffisamment de temps avec les patients », REF et une étude sur la satisfaction des patients a révélé que les patients interrogés ont déclaré « se sentir déshumanisés dans la culture actuelle des soins de santé », REF comme si le patient était un fardeau pour le médecin plutôt qu’un client à servir. Une tendance récente au Canada est que les fournisseurs de soins de santé adoptent des règles « ne par visite » qui obligent les patients à prendre plusieurs rendez-vous, non seulement les incommodent, mais prolongent encore les temps d’attente lorsque les patients traitent leurs problèmes médicaux rendez-vous par rendez-vous, chacun avec sa propre liste d’attente. Comme l’a commenté un médecin, de telles tactiques soulèvent une « question éthique sur le rationnement des soins de santé dans un système public et sur la question de savoir si les patients se voient refuser un traitement en conséquence. » REF

Au-delà de la déshumanisation des patients, les médecins surmenés risquent de compromettre le traitement. Selon les chiffres de l’OCDE, les médecins canadiens laissent des corps étrangers chez des patients à un taux 53% plus élevé que celui des médecins américains, et les taux de septicémie postopératoire sont près de 36% plus élevés.REF

Le système de santé canadien est devenu une partie de l’identité nationale canadienne, un point de différence précieux avec les Américains. Hélas, dans les sondages, les Canadiens n’aiment pas tellement leurs soins de santé. Un sondage de 2017 a révélé que si 74% des Américains sont « complètement » ou « très » satisfaits de la qualité des soins de santé qu’ils ont reçus au cours des 12 derniers mois, chez les Canadiens, ce n’est que 66%. Pendant ce temps, seulement 25 % des Américains jugent leurs soins  » plutôt  » ou  » pas du tout  » satisfaisants, la proportion comparable de Canadiens insatisfaits étant supérieure d’un tiers, à 33 %.REF

Les sondages suggèrent que la satisfaction des Américains en matière de soins de santé plongerait s’ils étaient contraints de payer des impôts élevés et de faire face à des listes d’attente endémiques aux soins de santé canadiens. Un sondage de la Kaiser Family Foundation a révélé que la faveur nette aux propositions de réforme des soins de santé « est négative de 23% lorsque les participants entendent qu’il faudrait augmenter les impôts, et un négatif stupéfiant de 44% lorsque les gens entendent que cela entraînerait des retards dans l’obtention de tests et de procédures. »REF Des taxes plus élevées et des retards de traitement même « médicalement nécessaires » sont précisément ce qu’offre le modèle de soins de santé canadien.

Conclusion

Les Canadiens supportent des charges médicales similaires à celles des Américains, tout en payant des impôts beaucoup plus élevés. La réduction globale des dépenses de santé au Canada est largement obtenue en rationnant les soins avec des listes d’attente, en utilisant des médicaments moins chers, en lésinant sur l’équipement et en sous-investissant dans les établissements médicaux et le personnel au point de provoquer des pénuries à l’échelle nationale. Loin de la rhétorique du bien-être  » nous sommes tous ensemble « , les soins de santé canadiens masquent les coûts en pesant sur des patients déjà en souffrance.

Des propositions solides existent pour réformer les soins de santé américains, y compris la transparence des prix, permettant aux patients de magasiner et de choisir parmi une variété d’options d’assurance, et éliminant les règles anticoncurrentielles. On pourrait plaider en faveur de politiques proactives pour aider ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des soins de santé. Mais le modèle gouvernemental descendant du Canada est l’une des pires options possibles. Copier, voire étendre, un monopole canadien défaillant et dépassé, truffé de conséquences imprévues et de patients en souffrance, ce n’est pas ce que les Américains méritent.

Peter St. Onge, Ph.D., est économiste principal à l’Institut économique de Montréal.

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