Les habitants connaissent ce château du XIIIe siècle sous le nom de Maschio Angioino (Donjon angevin), et sa Cappella Palatina abrite des fragments de fresques de Giotto; elles se trouvent sur les baies des fenêtres gothiques. Vous trouverez également des ruines romaines sous la Sala dell’Armeria (Salle du Manège militaire) au sol vitré. Les étages supérieurs du château (fermés le dimanche) abritent une collection de peintures napolitaines du XVIIe au début du XXe siècle. Le dernier étage abrite les œuvres les plus intéressantes, notamment des peintures de paysage de Luigi Crisconio et une aquarelle de l’architecte Carlo Vanvitelli.
L’histoire du château remonte à Charles Ier d’Anjou, qui, en prenant Naples et le royaume sicilien des Souabes, s’est retrouvé maître non seulement de ses nouvelles acquisitions dans le sud de l’Italie, mais aussi de ses possessions en Toscane, en Italie du Nord et en Provence (France). Il était logique de fonder la nouvelle dynastie à Naples, plutôt qu’à Palerme en Sicile, et Charles lança un ambitieux programme de construction pour agrandir les murs du port et de la ville. Ses plans comprenaient la conversion d’un couvent franciscain en château qui se trouve toujours sur la Piazza Municipio.
Baptisé Castrum Novum (Nouveau Château) pour le distinguer des anciens Castel dell’Ovo et Castel Capuano, il a été achevé en 1282, devenant un lieu de rencontre populaire pour les principaux intellectuels et artistes de l’époque – Giotto a remboursé ses hôtes royaux en peignant une grande partie de l’intérieur. De la structure d’origine, cependant, il ne reste que la Cappella Palatina; le reste est le résultat de rénovations aragonaises deux siècles plus tard, ainsi que d’un effort de restauration méticuleux avant la Seconde Guerre mondiale.
L’arc de triomphe Renaissance à deux étages à l’entrée – la Torre della Guardia – commémore l’entrée victorieuse d’Alphonse Ier d’Aragon à Naples en 1443, tandis que la Salle des Barons (Salle des Barons) porte le nom des barons massacrés ici en 1486 pour avoir comploté contre le roi Ferdinand Ier d’Aragon. Sa voûte à nervures frappantes fusionne les anciennes influences romaines et gothiques tardifs espagnoles.