Bataille de Chacabuco

En 1814, ayant joué un rôle déterminant dans l’établissement d’un congrès élu par le peuple en Argentine, José de San Martín commença à envisager le problème de la chasse complète des royalistes espagnols d’Amérique du Sud. Il se rendit compte que la première étape serait de les expulser du Chili et, à cette fin, il entreprit de recruter et d’équiper une armée. En un peu moins de deux ans, il dispose d’une armée de quelque 6 000 hommes, 1 200 chevaux et 22 canons.

Le 17 janvier 1817, il partit avec cette force et commença la traversée des Andes. Une planification minutieuse de sa part avait signifié que les forces royalistes au Chili étaient déployées pour faire face à des menaces qui n’existaient pas, et sa traversée s’est déroulée sans opposition. Néanmoins, l’Armée des Andes (comme on appelait la force de San Martin) subit de lourdes pertes pendant la traversée, perdant jusqu’à un tiers de ses hommes et plus de la moitié de ses chevaux. San Martin s’allie au patriote chilien Bernardo O’Higgins, qui commande sa propre armée.

Les royalistes se précipitèrent vers le nord en réponse à leur approche, et une force d’environ 1 500 hommes commandée par le brigadier Rafael Maroto bloqua l’avance de San Martin dans une vallée appelée Chacabuco, près de Santiago. Face à la désintégration des forces royalistes, Maroto propose d’abandonner la capitale et de se replier vers le sud, où ils pourraient tenir et obtenir des ressources pour une nouvelle campagne. La conférence militaire convoquée par le maréchal Casimiro Marcó del Pont, gouverneur royal, le 8 février, adopta la stratégie de Maroto, mais le lendemain matin, le Capitaine général changea d’avis et ordonna à Maroto de se préparer à la bataille de Chacabuco.

La veille de l’affrontement, Antonio de Quintanilla, qui se distinguera plus tard de manière extraordinaire dans la défense de Chiloé, confia à un autre fonctionnaire espagnol son opinion sur la stratégie mal choisie : Compte tenu de la position des insurgés, les forces royalistes devraient se replier de quelques lieues vers les collines de Colina. « Maroto a entendu cette conversation depuis une chambre voisine et n’a pas pu ou a refusé de m’entendre à cause de sa fierté et de son importance personnelle, a appelé un préposé de sa voix rauque notoire et a proclamé un décret général sous peine de mort, à quiconque suggérait une retraite. »

Tout ce que Maroto et ses troupes avaient à faire était de retarder San Martin, car il savait que d’autres renforts royalistes étaient en route depuis Santiago. San Martin était bien conscient de cela et a choisi d’attaquer alors qu’il avait encore l’avantage numérique.

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